Le général Abdourahamane Tiani ordonne à ses forces armées de renforcer la fermeture de la frontière avec le pays de Patrice Talon et de renforcer la vigilance face aux menaces sécuritaires dans sa région.
Lors d’une communication publique à Gaya, un point névralgique pour le transit de marchandises en provenance du Bénin, le général Abdourahamane Tiani a affirmé : « Tant que la situation demeurera inchangée du côté béninois, le Niger n’aura d’autre choix que de garder cette frontière fermée.
Les dangers d’une ouverture de la frontière
L’ouverture de celle-ci constituerait une trahison des aspirations du peuple nigérien. Des militaires français et belges sont actuellement déployés sur le territoire béninois. » Il a également souligné que rouvrir ces frontières permettrait aux puissances occidentales de financer et d’appuyer le terrorisme, compromettant ainsi la stabilité des pays de l’AES.
Le général Abdourahamane Tiani a exprimé un retour d’expérience en rappelant à ses concitoyens que lors du retrait des forces françaises du Niger, certaines unités avaient été redéployées par le Bénin. Il a également souligné la présence, au port de Cotonou, du porte-hélicoptère amphibie Tonnerre, qui transporte des milliers de soldats qu’il a identifiés comme étant des troupes françaises.
Le Niger refuse la main tendue du Bénin.
Il convient de rappeler qu’au mois d’août dernier, le pays de Talon a tenté de renouer des liens avec les États, membres de l’AES. Pour cela, il a convié le Burkina Faso et le Niger à participer au défilé militaire du 1er août, marquant le 65e anniversaire de son indépendance.
Signalons que la frontière demeure une zone hautement sensible en raison de l’insécurité. Pour rappel, 54 soldats béninois avaient été tués en juin dernier par une attaque terroriste à Alibori. L’attaque a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM).

One thought on “Niger-Bénin : Tiani garde la frontière fermée.”