Coup d’État en Guinée-Bissau I Le pouvoir bascule, Umaro Sissoco Embalo arrêté

Un coup de tonnerre a frappé la Guinée-Bissau, où le président Umaro Sissoco Embaló, ayant survécu à plusieurs tentatives de coup d’État, a été destitué mercredi par des militaires. Ces derniers ont déclaré avoir pris le contrôle total du pays et ont ordonné la fermeture de toutes les frontières aériennes et maritimes. Un communiqué succinct a été diffusé par les putschistes via les ondes télévisées. Cette prise de pouvoir survient trois jours après une élection présidentielle controversée dans un pays en proie à une crise politique significative.

Ce matin, le 26 novembre, des échanges de feu intensifs ont été rapportés aux alentours du palais présidentiel, où le Président Umaro Sissoco Embaló a été interpellé. Parmi les personnes appréhendées figurent le chef d’état-major général des armées, le général Biague Na Ntan, ainsi que le vice-chef d’état-major, le général Mamadou Touré, et le ministre de l’Intérieur, Botché Candé.

Qui sont les hommes qui prennent le pouvoir

Le groupe militaire qui a pris le pouvoir se nomme “Haut commandement militaire pour la restauration de l’ordre”. Ils ont annoncé dans un communiqué qu’ils contrôleraient le pays jusqu’à nouvel ordre. Le coup d’État a eu lieu juste avant l’annonce des résultats des élections présidentielle et législatives du 23 novembre dernier.

Selon une révélation de Jeune Afrique, le président Umaro Sissoco Embaló a déclaré qu’il a été appréhendé sans violence, en milieu de journée, par des individus armés qui sont entrés dans son bureau. Ce mercredi, des tirs nourris ont retenti près de la Commission électorale nationale, déclenchant une grande panique en centre-ville. D’autres tirs ont été entendus autour du palais présidentiel, où les forces de l’ordre ont intensifié leur présence.

Les causes du coup d’Etat

La crise actuelle provient des revendications de deux candidats qui se déclarent vainqueurs de l’élection présidentielle. D’un côté, Umaro Sissoco Embaló, le président sortant, se proclame victorieux, tandis que de l’autre, Fernando Dias da Costa, son adversaire soutenu par une partie de l’opposition, clame avoir gagné. Les résultats provisoires étaient censés être annoncés le jeudi 27 novembre 2025.

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